Mohed Altrad, le Français qui a raflé le Prix Mondial de l’Entrepreneur de l’Année – Les Echos

7 juin 2015
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Mohed Altrad, le Français qui a raflé le Prix Mondial de l’Entrepreneur de l’Année VALÉRIE TALMON

Le candidat français, Mohed Altrad, président de la société Altrad , a reçu le 6 juin le Prix Mondial de l’Entrepreneur de l’Année ! Une première pour la France. C’est un Français, Mohed Altrad, qui a reçu le prix mondial de l’Entrepreneur de l’Année, remis le 6 juin à Monaco lors du « EY World Entrepreneur Of The Year » 2015, décerné par EY. Cet événement, qui se tient du 3 au 7 juin, permet de mettre en avant des profils et des parcours d’entrepreneurs hors du commun.Mohed Altrad , lauréat national 2014, représentait la France aux côtés des 65 gagnants de 53 pays dans lequel ce Prix est organisé.« Nous sommes très fiers qu’un lauréat français remporte, pour la première fois, le Prix Mondial de l’Entrepreneur de l’Année, a souligné déclare Jean-Pierre Letartre, Président d’EY en France. Je tiens à saluer le parcours exceptionnel de ce chef d’entreprise qui a su faire preuve de courage, de persévérance et d’audace au service de la création entrepreneuriale ».

Du désert syrien à la création d’entreprise

Alors que la France n’avait encore jamais remporté ce prix, Mohed Altrad représente tout à la fois un parcours d’entrepreneur hors norme et d’homme atypique.Le président du groupe Altrad à Montpellier, spécialisé dans le BTP (bétonnières, brouettes échafaudages) affiche des taux de croissance impressionnants, et un chiffre d’affaires de 870 millions d’euros pour 2014. Des résultats à faire pâlir nombre d’entrepreneurs, alors que la vie de Mohed Altrad a débuté sous d’autres auspices. Loin, très loin de cet univers business.Il est en effet né dans le désert syrien, où il n’avait pas accès à l’école. Repéré par un instituteur, il parvient à suivre les cours. Grâce à une Bourse, et un travail acharné, il arrive en France dans les années 70 afin de suivre des études. Ingénieur chez Alcatel puis chez Thomson, il rejoindra une compagnie pétrolière à Abu Dhabi … Là encore, il étonne en préférant prendre le risque de la création d’entreprise au lieu de suivre une carrière toute tracée.

Innovation et croissance

Il lance en 1984 la société France Informatique Electronique et Télématique (FIET). C’est à lui que l’on doit le premier ordinateur portable. Manquant de fonds pour le produire à grande échelle, il revend sa société au groupe Matra. L’aventure Altrad « commence » alors : Mohed Altrad fait l’acquisition en 1985 d’un fabricant d’échafaudages en faillite. Aujourd’hui, Altrad fabrique ses équipements dans 17 sites industriels, répartis sur 12 pays, dispose d’une présence commerciale dans plus de 100 pays. Développeur dans l’âme, Mohed Altrad renouvèle sans cesse le pari de la croissance : avec le rachat en mars 2015 du groupe néerlandais Hertel, le groupe Altrad devrait doubler de taille pour atteindre plus d’1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires, avec un effectif de 17.000 salariés.Lors de la remise du prix de l’Entrepreneur pour la région Méditerranée, il lançait non sans humour : « Il y a trente ans, je galérais pour avoir 200.000 francs auprès d’une banque. Imaginez-vous, un Arabe, venant du désert, ingénieur dans le pétrole puis dans l’informatique, qui reprenait une boîte d’échafaudages en faillite dans l’Hérault. Aujourd’hui, on me prête 150 millions d’euros sans problème. »Alors que la France n’avait encore jamais remporté ce prix, Mohed Altrad représente tout à la fois un parcours d’entrepreneur hors norme et d’homme atypique. Hier, durant la cérémonie du prix mondial de l’Entrepreneur de l’Année, il déclarait : « nos pays ont besoin de paix, cela passe par créer du travail pour les gens ! »

Source : Mohed Altrad, le Français qui a raflé le Prix Mondial de l’Entrepreneur de l’Année

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