Jusqu’où l’uberisation de la société va-t-elle aller ? – Capital.fr

8 octobre 2015
YesWeCo

De meilleurs services pour un prix plus bas… On a du mal à y croire mais la récente baisse de tarifs du service VTC d’Uber, en réaction aux nouvelles offres commerciales des compagnies de taxis parisiens G7 et Taxis bleus qui cherchent à reconquérir les clients perdus, est un exemple parmi d’autres de la révolution en cours que traverse notre économie, bouleversée par l’Internet.
La révolution des applis semble une aubaine pour les consommateurs. Mais elle risque d’accroître le chômage et la précarité.

Voici à quoi nous devons nous attendre…

A voir son siège parisien, un simple appartement de 200 mètres carrés perché au-dessus d’un vendeur de scooters dans le quartier du Sentier, on imagine mal que Creads puisse faire trembler les empereurs de la publicité. «En France, Publicis et Havas se partagent le gâteau depuis trop longtemps. Il faut les bousculer !», plastronne pourtant Julien Mechin, le cofondateur de cette start-up de 40 salariés. Le secret de ce Robespierre 2.0 pour décapiter les multinationales ? Quand les agences paient des milliers de créatifs, lui n’en salarie aucun. Il a simplement constitué un réseau de 50.000 travailleurs indépendants, que les annonceurs (Citroën, La Poste…) peuvent mettre en compétition en quelques clics et à moindres frais. «Seuls les dix meilleurs projets sont rétribués et nous conservons la moitié des gains», précise le patron. Au printemps dernier, 175 membres de sa communauté ont planché sur le nom d’une carte de crédit pour la Société Générale. Premier prix pour la gagnante ? 200 euros. Un bel exemple d’uberisation.

UBERISATION ? CE NÉOLOGISME À LA MODE cache un tsunami économique. Grâce à la démocratisation du haut débit, des smartphones et de la géolocalisation, des petits malins lancent partout de nouvelles plates-formes en ligne, le plus souvent des applications, qui mettent en relation des travailleurs free-lance et leurs clients sans passer par les intermédiaires classiques. Ces croqueurs de capitaines d’industrie se rémunèrent généralement à la commission.

Leurs modèles ? Airbnb, l’hôtelier sans hôtels devenu premier logeur mondial (1,5 million de chambres), et, bien sûr, Uber, l’application qui a bouleversé le secteur ultraréglementé des taxis sans salarier aucun chauffeur et que les investisseurs valorisent désormais autant que General Motors : 51 milliards de dollars. Nombreuses sont les start-up qui rêvent de faire aussi bien ! «Dans un tiers des demandes d’investissement que je reçois, le business model est basé sur de l’uberisation», témoigne le serial investisseur Marc Simoncini, jadis créateur du site de rencontres Meetic.

Transport, logistique, tourisme, services à la personne, restauration, banque et même industrie du sexe… Cette nouvelle forme d’activité est en train de gagner du terrain de façon fulgurante dans presque tous les secteurs.

Source : Jusqu’où l’uberisation de la société va-t-elle aller ? – Capital.fr

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