«L’économie collaborative va changer les mentalités» – Capital.fr

4 juin 2015
YesWeCo

Rares sont les start-up françaises ayant réussi à devenir mondiales. C’est le cas du site de covoiturage BlaBlaCar, qui, grâce à une levée de fonds record de 73 millions d’euros en juillet 2014, se développe à vitesse grand V. En phase de recrutement, il devrait porter son effectif de 250 à près de 300 personnes.
Capital : Vous avez levé une fortune. Mais êtes-vous rentable ?
Frédéric Mazzella : Notre modèle est rentable. Mais, pour l’instant, nous ne gagnons pas d’argent, tout simplement parce que nous préférons investir pour nous développer à l’international. Si on attend d’être rentable pour se déployer, on risque d’arriver trop tard. L’économie d’échelle dans notre métier est essentielle. Nous voulons être pionniers dans tous les pays où nous nous installons.

Capital : Justement, où en êtes-vous?
Frédéric Mazzella : Depuis cette levée de fonds, nous avons ouvert dans six pays de plus, en Turquie, en Inde, en Hongrie, etc. A chaque fois, nous installons un bureau localement et nous faisons beaucoup de communication pour expliquer le concept du covoiturage. Il faut atteindre plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs pour avoir un service fluide. Nous fonctionnons comme une place de marché.

Capital : Vous venez de racheter votre concurrent Carpooling, leader en Allemagne. Pourquoi ?
Frédéric Mazzella : Cette acquisition nous permet d’accélérer notre croissance. Le marché allemand est le plus développé en Europe, car le covoiturage était pratiqué dans ce pays avant même Internet. Nous allons travailler à une intégration progressive des deux plates-formes. Nous offrons désormais un lieu unique à 20 millions de membres pour voyager dans dix-huit pays.

Capital : Curieusement, vous êtes absent des Etats-Unis…
Frédéric Mazzella : Des gens très compétents comme Zimride, à San Francisco, ont déjà essayé, sans succès. On s’est, du coup, demandé s’il y avait un marché. Aux Etats-Unis, …

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